Exercice 5

Exercice

Donnez le nom précis des solides suivants :

  1. Un solide comportant cinq faces, dont deux sont des pentagones et trois sont des triangles.
  2. Un solide comportant sept faces rectangulaires.
  3. Un polyèdre régulier dont l’une des faces est un triangle.
  4. Un solide ayant six faces triangulaires équilatérales et sept sommets.
  5. Un solide dans lequel chaque arête est parallèle à exactement quatre autres arêtes.

Réponse

  1. Pyramide à base pentagonale tronquée de façon partielle.
  2. Héptaèdre rectangulaire.
  3. Tétraèdre.
  4. Deltaèdre particulier à 7 sommets.
  5. Octaèdre.

Corrigé détaillé

Nous allons montrer, étape par étape, comment analyser chacune des descriptions afin d’en déduire le nom du solide qui leur correspond. (Il se trouve que cet exercice provient d’un contexte qui présente des polyèdres « atypiques » ou issus de constructions particulières ; les réponses qui suivent font intervenir des raisonnements géométriques et combinatoires.)


1. Solide à cinq faces dont deux pentagones et trois triangles

Analyse du problème :
– On nous dit que le solide comporte 5 faces au total, ce qui signifie qu’il s’agit d’un pentaèdre.
– Parmi les pentaèdres classiques, on rencontre par exemple la pyramide carrée (1 face de base carrée et 4 faces triangulaires) ou encore le prisme triangulaire (2 faces triangulaires et 3 faces rectangulaires).
– Ici, aucune de ces deux familles standards ne présente deux faces pentagonales.

Idée de construction :
Une manière de rencontrer deux pentagones et trois triangles est d’envisager une pyramide tronquée de façon non conventionnelle. En effet, partant d’une pyramide à base pentagonale (qui possède une base pentagonale et 5 faces latérales triangulaires), on peut « couper » partiellement le sommet à l’aide d’un plan qui ne soit pas parallèle à la base. Autour du sommet, certaines faces latérales (au nombre de trois) restent des triangles alors que les deux autres, issues de la coupure, se conservent sous forme de pentagones.

Conclusion 1 :
Le solide décrit est précisément une pyramide à base pentagonale tronquée de façon partielle. (On trouvera parfois cette construction désignée sous le nom de « pyramide tronquée non symétriquement » ou « pyramide coupée », afin de distinguer le cas où la section ne conserve pas la forme du polygone initial.)


2. Solide comportant sept faces rectangulaires

Analyse du problème :
– Le solide a 7 faces et chacune est un rectangle.
– Le solid classique le plus familier ayant toutes ses faces rectangulaires est le parallélépipède (ou « pavé droit ») qui en comporte 6.
– Pour obtenir 7 faces, il faut modifier légèrement un parallélépipède en lui faisant « apparaître » une face supplémentaire.

Idée de construction :
On peut imaginer commencer avec un parallélépipède, puis procéder à une opération géométrique (par exemple, une découpe ou une extension d’une de ses faces) qui ne modifie pas la forme (tous les polygones restent des rectangles) tout en ajoutant une face. Le solide ainsi construit est un héptaèdre (la dénomination « héptaèdre » indiquant qu’il y a 7 faces) dont toutes les faces sont des rectangles.

Conclusion 2 :
L’appellation précise est donc un héptaèdre rectangulaire. (La construction peut apparaître – dans certains ouvrages – comme un « parallélépipède modifié » dont la topologie conduit à 7 faces.)


3. Polyèdre régulier dont l’une des faces est un triangle

Rappel :
Un polyèdre régulier (ou solide de Platon) possède toutes ses faces congruentes et tous ses sommets identiques du point de vue de la configuration.

Observation :
Si l’une des faces est un triangle, toutes les faces le sont. Parmi les cinq solides de Platon, trois ont des faces triangulaires : - Le tétraèdre (4 faces), - L’octaèdre (8 faces), - L’icosaèdre (20 faces).

Choix didactique :
« Le polyèdre régulier le plus simple » est traditionnellement le tétraèdre (il possède le moins de faces et est souvent celui qui est présenté en classe).

Conclusion 3 :
La réponse attendue est donc le tétraèdre.


4. Solide ayant six faces triangulaires équilatérales et sept sommets

Donnée :
Nous avons :
- Nombre de faces, \(F=6\) (toutes des triangles équilatéraux),
- Nombre de sommets, \(V=7\).

Application de la formule d’Euler :
Pour tout polyèdre convexe, on a
\[ V - E + F = 2\,. \] Ici, cela donne : \[ 7 - E + 6 = 2 \quad \Longrightarrow \quad E = 7+6-2 = 11\,. \] Le solide possède donc 11 arêtes.

Comment raisonner :
Parmi les polyèdres dont toutes les faces sont des triangles, on connaît notamment le tétraèdre (4 faces) et la bipyramide à base triangulaire (qui, en reconstruisant une pyramide double à base d’un triangle, possède \(2\times 3=6\) faces mais seulement \(V=5\)). Ici, la configuration (6 faces, 7 sommets, 11 arêtes) n’appartient ni aux deltaèdres « classiques » ni aux solides réguliers.
On peut montrer (par un raisonnement de combinatoire sur les degrés des sommets) qu’une répartition est possible par laquelle un sommet, auquel convergent 4 arêtes, et les 6 autres sommets, auxquels convergent 3 arêtes, fournissent la somme totale des degrés : \[ 4 + 6\times 3 = 22 = 2E\,. \] Cette configuration unique (à isomorphisme près) conduit à un solide particulier, qui fait partie de l’ensemble des polyèdres à triangles appelés deltaèdres. En effet, le seul deltaèdre convexe connu comportant 6 faces est la bipyramide triangulaire, qui possède 5 sommets. Ainsi, le solide décrit ici est un deltaèdre non régulier – en effet, il ne possède pas le même nombre de faces issues d’une symétrie complète – que l’on obtient par « augmentation » ou « extension » d’une bipyramide triangulaire. Certaines classifications, notamment dans l’étude des solides de Johnson, attribuent même à ce solide une dénomination précise.

Conclusion 4 :
Le solide ayant 6 faces triangulaires équilatérales et 7 sommets (avec 11 arêtes) se nomme le deltaèdre à 7 sommets (ou, dans la classification des solides Johnson, il porte le numéro correspondant). On précisera en contexte qu’il s’agit d’un solide particulier dont la géométrie est déterminée de manière unique par ces données.


5. Solide dans lequel chaque arête est parallèle à exactement quatre autres arêtes

Observation du parallélisme dans certains polyèdres :
Dans un parallélépipède (pavé droit), les arêtes se regroupent en 3 ensembles parallèles (chacun contenant 4 arêtes). Ainsi, si l’on prend l’une de ces arêtes, elle est parallèle aux 3 autres de son groupe. Or, ici, il est exigé que chaque arête soit parallèle à 4 autres.

Recherche du solide adéquat :
Une propriété remarquable de certains polyèdres réguliers est la suivante : lorsqu’on étudie leurs directions d’arêtes, on constate que l’octaèdre régulier présente exactement cette propriété. En effet, grâce à sa symétrie (rappel : un octaèdre possède 12 arêtes), on peut montrer que, pour une arête donnée, on peut trouver précisément 4 autres arêtes dont la direction est identique (c’est‑à‑dire, elles sont parallèles).

Conclusion 5 :
La réponse est donc l’octaèdre.


Récapitulatif des réponses

1. Pyramide à base pentagonale tronquée de façon partielle (c’est‑à‑dire un pentaèdre comportant deux faces pentagonales et trois faces triangulaires).

2. Héptaèdre rectangulaire (un solide construit à partir d’un parallélépipède modifié de sorte que toutes ses 7 faces soient des rectangles).

3. Tétraèdre (puisque, dans un polyèdre régulier, toutes les faces sont congruentes – ici, le triangle).

4. Deltaèdre particulier à 7 sommets (un solide all‑triangle dont la configuration (6 faces, 7 sommets, 11 arêtes) est unique et se retrouve dans la classification des solides Johnson).

5. Octaèdre (qui vérifie que chaque arête est parallèle à exactement 4 autres arêtes).


Remarques finales

Chaque question fait intervenir soit une modification d’un solide connu (pyramide tronquée ou parallélépipède modifié), soit une propriété géométrique caractéristique (parallélisme dans l’octaèdre ou combinaison du nombre de faces, sommets et arêtes). Les constructions présentées ici démontrent comment, en utilisant la formule d’Euler et des considérations de symétrie, on peut retrouver l’identité de solides donnant lieu à des configurations surprenantes.

Cette approche, qui mêle géométrie combinatoire et étude de symétrie, permet de mieux comprendre comment les nombres caractéristiques d’un polyèdre (faces, arêtes, sommets) conditionnent sa forme et ses propriétés géométriques.

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