Exercice 54
Léa a inscrit les égalités suivantes dans son cahier :
- \(2p + 5p = 7p\)
- \(y - 3 = 2\)
- \(k + m = k + n\)
- \(4t + 4 = 4(t + 1)\)
- \(3q - 5 = 10\)
- \(r + s = s + r\)
- \((2u)^2 = 4u^2\)
- \(12 = w^2 - 3\)
En mathématiques, une égalité relie deux expressions à l’aide du
symbole \(=\) et se lit dans les deux
sens. Une équation est une égalité conditionnelle contenant une ou
plusieurs inconnues et n’est vérifiée que pour certaines valeurs,
appelées solutions. Par exemple, l’équation \[
x^2 - 4 = 0
\] n’est vraie que pour \(x =
-2\) et \(x = 2\).
Analysez chacune des écritures ci-dessus pour déterminer si elle
représente simplement une égalité générale ou une équation
conditionnelle.
Réponse
Réponse : a), d), f) et g) sont des égalités générales (toujours
vraies), tandis que b), c), e) et h) sont des équations conditionnelles
(vraies seulement pour certaines valeurs).
Corrigé détaillé
Voici la correction détaillée en plusieurs étapes pour analyser
chacune des écritures :
Rappel
- Égalité générale : C’est une égalité qui est vraie
pour toutes les valeurs possibles des variables.
- Équation conditionnelle : C’est une égalité qui
n’est vraie que pour certaines valeurs particulières des inconnues (les
solutions).
Analyse des écritures
a) \(2p + 5p =
7p\)
- Étape 1 : On additionne les termes semblables dans
l’expression de gauche :
\[
2p + 5p = (2+5)p = 7p.
\]
- Conclusion : L’égalité se simplifie en \(7p = 7p\), ce qui est toujours vrai pour
tout \(p\).
C’est donc une égalité générale.
b) \(y - 3 =
2\)
- Étape 1 : Ici, l’inconnue est \(y\).
- Étape 2 : Pour trouver la valeur de \(y\), on ajoute 3 des deux côtés :
\[
y = 2 + 3 = 5.
\]
- Conclusion : L’égalité est vraie uniquement pour
\(y = 5\).
C’est donc une équation conditionnelle.
c) \(k + m = k +
n\)
- Étape 1 : On remarque que \(k\) apparaît des deux côtés.
- Étape 2 : En soustrayant \(k\) des deux côtés, on obtient :
\[
m = n.
\]
- Conclusion : L’égalité ne sera vraie que si \(m\) et \(n\) sont égaux.
C’est donc une équation conditionnelle.
d) \(4t + 4 = 4(t +
1)\)
- Étape 1 : On développe le membre de droite :
\[
4(t+1) = 4t + 4.
\]
- Étape 2 : On constate alors que le membre de gauche
est identique :
\[
4t + 4 = 4t + 4.
\]
- Conclusion : L’égalité est toujours vraie, quelle
que soit la valeur de \(t\).
C’est donc une égalité générale.
e) \(3q - 5 =
10\)
- Étape 1 : Ici, \(q\) est l’inconnue.
- Étape 2 : Pour isoler \(q\), on ajoute 5 de chaque côté :
\[
3q = 10 + 5 = 15.
\]
- Étape 3 : On divise ensuite par 3 :
\[
q = \frac{15}{3} = 5.
\]
- Conclusion : L’égalité est vraie uniquement pour
\(q = 5\).
C’est donc une équation conditionnelle.
f) \(r + s = s +
r\)
- Étape 1 : Cette écriture utilise la propriété
commutative de l’addition qui dit que l’ordre des termes n’affecte pas
le résultat.
- Conclusion : L’égalité est vraie pour toutes les
valeurs possibles de \(r\) et \(s\).
C’est donc une égalité générale.
g) \((2u)^2 =
4u^2\)
- Étape 1 : On calcule \((2u)^2\) en élevant 2u au carré :
\[
(2u)^2 = 2^2 \cdot u^2 = 4u^2.
\]
- Conclusion : L’égalité se réduit à \(4u^2 = 4u^2\), ce qui est toujours vrai,
quel que soit \(u\).
C’est donc une égalité générale.
h) \(12 = w^2 -
3\)
- Étape 1 : Ici, \(w\) est l’inconnue.
- Étape 2 : Pour trouver \(w\), on peut isoler \(w^2\) en ajoutant 3 de chaque côté :
\[
w^2 = 12 + 3 = 15.
\]
- Conclusion : L’égalité est vraie uniquement pour
les \(w\) qui vérifient \(w^2 = 15\).
C’est donc une équation conditionnelle.
Récapitulatif
- Égalités générales : a), d), f), g).
- Équations conditionnelles : b), c), e), h).
Cette démarche permet de distinguer clairement quelles écritures sont
des égalités toujours vraies et lesquelles sont des équations
nécessitant de déterminer une ou plusieurs solutions.